Anne Richard Bellanger place la maison parisienne de torréfaction et de distribution dans la modernité. Forte de sa réputation de qualité, la marque Cafés Richard défriche de nouveaux territoires.
Comment justifiez-vous l’ouverture de Cafés Richard en gare de Rennes ?
A l’écoute des évolutions du marché, nous absorbons les nouvelles tendances de consommation. L’arrivée massive des coffee shops fait écho à notre marque qui, sans ouvrir d’établissements concurrents à ceux de nos clients historiques, est en mesure de répondre aux demandes d’expérience émanant du travel retail. Entre les enseignes italiennes et anglo-saxonnes, il y a de la place pour des coffee shops « à la française » dans les lieux de passage tels que les gares et les aéroports. Cette logique nous permet d’élargir la notoriété de Cafés Richard qui, tout en poursuivant son développement auprès des bars, restaurants et brasseries, s’ouvre aux particuliers.
Ce concept a-t-il vocation à être dupliqué…
Exploité par Demeter Concessions, ce coffee shop pilote est un excellent test grandeur nature de ce que nous souhaitons proposer aux voyageurs en termes d’identité de lieu et d’art du café. Dans le même esprit de valoriser notre savoir-faire au coeur des lieux de voyage, nous venons d’ouvrir un kiosque éphémère à la gare Montparnasse. Conçu en collaboration avec la société Areas qui assure son exploitation, ce kiosque de 22 m², dédié à la vente à emporter, est implanté pour une durée de 14 mois, soit le temps nécessaire à la rénovation de la gare parisienne.
… ou à cohabiter avec Alto Café ?
Aucunement ! Dans notre giron depuis 2013, la start-up dispose d’une entière autonomie d’action vis-à-vis de Cafés Richard qui se limite à torréfier l’assemblage unique conçu pour l’enseigne. En revanche, l’aventure d’Alto Café née de la rencontre avec Tom Wallis, son créateur, favorise les synergies de réflexions entre nos entreprises, à l’instar de la consommation de café en mode mobile et dans les cafétérias d’entreprises, défendue par Alto Café.
Affirmez-vous que Cafés Richard s’ouvre aujourd’hui à de nouveaux lieux de consommation du café ?
Absolument et nous avons pris cette orientation il y a une vingtaine d’années avec les Comptoirs Richard qui disposent de huit boutiques exploitées en propre à Paris et d’un site marchand. Outre ce réseau et le concept de coffee shops Cafés Richard, nos avancées hors domicile s’expriment dans la restauration chaînée et la DA élargie à l’OCS. Par exemple, nous sommes présents dans 24 stations-service AVIA dans l’est de la France, via Selecta.
Expliquez-nous les rapprochements réalisés en 2018 avec des maisons de torréfaction
Nous nous sommes successivement rapprochés de Cafés Négril à Toulouse puis de Cafés Rival à Saint-Etienne, en restant attentifs à développer d’étroites synergies avec nos partenaires qui conservent leurs marques et leurs savoir-faire. Cette stratégie répond à notre volonté de renforcer notre présence en région où nous disposons d’un réseau de 11 agences commerciales tandis que 7 agences Expresso Service assurent le SAV technique à nos clients.
Quels liens unissent Cafés Richard et Lobodis ?
Depuis dix ans que nous sommes actionnaires de cette entreprise, nous apprenons beaucoup de son expertise en matière de RSE, d’intégration du handicap au travail, de certifications équitables…Si Lobodis intervient dans les magasins de proximité, les réseaux bio ainsi qu’en GMS, ses engagements comme la démarche Act & Respect correspondent à nos valeurs. Aussi, nos équipes travaillent ensemble en mode « projets » sur les questions de filières, de responsabilité d’entreprise, d’achat de café vert…
Pourquoi l’Académie du Café joue un rôle prépondérant dans votre activité ?
En tant que spécialiste du café, nous devons accompagner non seulement nos clients mais également nos équipes dans les mutations du marché. A cette fin, l’Académie du Café dispense des modules de formation dans des lieux dédiés et animés par des baristas passionnés. Notre caféologue et juge international – Michael McCauley – et notre responsable des formations – Anthony Calvez – sont des formateurs accrédités par la SCA, et ils préparent les candidats aux compétitions qui connaissent un réel engouement de la part du grand public et des professionnels. D’ailleurs, nous présenterons au SIRHA 2019 trois candidats aux Championnats de France de Café ; Anthony Calvez (épreuves de Cup Tasters), William Bethus et Denisa Ispas (Barista).
Vous préparez donc activement le SIRHA ; quel y sera le focus ?
Nous mettrons l’accent sur le renouveau du café filtre au petit-déjeuner, avec en point d’orgue le système de filtration haut de gamme Curtis, mis en oeuvre avec une sélection de grands crus, pures origines, dont des cafés labellisés bio et équitables.
Comment souhaitez-vous conclure notre entretien ?
Avec le renouvellement de la certification ISO 9002 version 2015 qui atteste de la maturité de notre système qualité et reflète l’implication quotidienne de nos collaborateurs. Cette certification garantit notre engagement permanent au service de la satisfaction du client. En complément de la politique qualité établie, nous comptons valoriser en 2019 notre démarche RSE. Ce grand projet d’entreprise rassemble tous les métiers afin de combiner efficacité économique et impact positif pour la société et l’environnement.