La « cacaoterie artisanale » créée par Stéphane Gross en février dernier à Strasbourg applique avec succès le concept du coffee-shop à l’univers du cacao. Il vient d’ouvrir un second point de vente et vise un développement en franchise.
Chez Gagao, tous les chocolats à boire sont bio et équitables. A déguster sur place ou à emporter, ils sont réalisés avec différentes origines de poudres de cacao sélectionnées pour leurs qualités gustatives et du lait fourni par une ferme voisine. La carte joue la diversité et l’originalité, avec les chocolats aromatisés (à la cannelle, au pain d’épices, au basilic…), un détox (chocolat enrichi au Tulsi, plante tibétaine aux vertus détox) ou encore l’Aromatico qui affiche 70 % de cacao (fèves rares en provenance d’Equateur). Pour un euro de plus, les clients peuvent agrémenter leur boisson d’un topping gourmand composé d’une Chantilly maison, d’une sauce (chocolat, caramel, fruits rouges) et d’une mini gourmandise (noisettes caramélisées, Oreo, poudre de speculoos, marshmallow…). Trois tailles de gobelets aux noms évocateurs leur sont proposées : amateur, professionnel et virtuose (48 cl tout de même !) pour un PVC qui oscille de 3,50 à 6 euros. Si l’offre est principalement axée sur les chocolats, Gagao entend s’adresser à une cible large et intègre à sa carte des frappés, des cafés, dont le « café Gagao » (un chocolat chaud dans lequel on coule un café) ainsi qu’un choix de pâtisseries (cookies, muffins, cupcakes). L’enseigne adapte également son offre en fonction de la saison. Cet été, la recette Agoa, à base de jus d’aloe vera, de grenade fraîche ou de fruits de la passion et de citron vert, le tout « shaké » sur des glaçons, a rencontré un vif succès, tout comme les yaourts glacés vendus également en trois tailles, avec possibilité d’ajouter un topping.
Décollage rapide
Côté décor, Gagao se démarque des codes traditionnels du monde du chocolat avec ses murs rayés noir et blanc associés à du jaune flashy, ses meubles contemporains, ses photos de « gagas de chocolat » accrochés aux murs. Ce parti pris a séduit les jeunes Strasbourgeois du centre-ville. « Avec notre premier emplacement proche de plusieurs collèges et lycées, nous avons très vite trouvé notre public et dépassé nos espérances, avec un chiffre d’affaires prévisionnel de 300 000 euros la première année », explique Stéphane Gross. Pari réussi donc pour ce jeune entrepreneur qui a passé deux ans à peaufiner son concept et investi 110 000 euros pour le réaliser. Début octobre, une seconde cacaotéria a été ouverte à l’autre extrémité du centre-ville de Strasbourg, à un emplacement qui devrait permettre à l’enseigne de drainer une clientèle plus active.