2015 marque un tournant pour le secteur. Avec 15 % de croissance par rapport à 2014, ce qui n’était qu’un effet de mode devient une véritable attitude de consommation. Les consommateurs, sensibilisés à l’intégration du bio dans les grandes surfaces et la restauration collective, sont aujourd’hui massivement demandeurs. Enquête sur le comportement du « consommateur-citoyen » et son impact sur la DA.
La bio affiche en 2015 une croissance valeur à deux chiffres qui se poursuit en 2016. Tous les signaux sont au vert. Du côté des exploitants comme des industriels, la bio est devenue un secteur stratégique, synonyme de dynamisme, d’économie locale et vertueuse, et marge de progression colossale. En 2015, 9 Français sur 10 affirment consommer des produits bio. Parmi eux, 65 % se disent « Bio-réguliers », c’est-à-dire qu’ils achètent bio une fois par mois, et 93 % des consommateurs interrogés avaient alors l’intention de maintenir ou augmenter leurs achats bio en 2016. Autre indication intéressante : 76 % de la consommation de bio en France est… Made in France. On pressent ici la tendance forte du consommateur responsable.
La bio a trouvé sa place en vente à emporter avec des enseignes comme Exki, Cojean ou Burger Fi, qui produisent des repas entièrement ou partiellement bio. La distribution automatique est en revanche un réseau plus difficile à investir. Deux raisons principales à cela : les produits bio sont plus chers, et donc souvent assimilés à la catégorie premium d’une part ; d’autre part, la DA reste dans l’inconscient du consommateur un achat de l’ordre de la « gourmandise ». C’est sur le territoire des entreprises que s’installe donc plus sûrement l’alternative bio, à l’instar des plats préparés Céréal Bio en doypack de 220 grs. Jean-René Pellicer, responsable de l’activité RHD de Nutrition & Santé, explique que « le bio est un mode de consommation de plus en plus démocratisé. Mais au-delà du bio, c’est surtout le végétal que les clients demandent. Nous proposons donc une gamme de plats cuisinés pour répondre à cette demande croissante ». Avec des recettes à base de céréales et de légumineuses précuites, les plats préparés Céréal Bio intéressent notamment des entreprises déjà tournées vers le développement durable, et qui appartiennent souvent au secteur tertiaire. « Petit à petit nous gagnons de la clientèle avec 5 à 6 références mais cela reste encore timide. Il est certain que de plus en plus de gens deviennent flexitariens*, ce qui nous permet d’élargir encore notre cible ». La stratégie pour intégrer l’alimentation bio en DA passerait donc par le fait d’ « occuper le terrain », d’habituer le consommateur à la présence d’une marque dans le distributeur automatique. Céréal Bio étoffe donc régulièrement son offre avec des galettes et des croq’ à base de céréales et de tofu, toujours dans l’idée de donner le choix au consommateur. « La distribution automatique, pour le marché du bio, est un petit marché, nous n’avons certes pas les mêmes résultats que dans les autres circuits de distribution », explique Jean-René Pellicer.