Parce qu’elle représente un budget, la valorisation d’un espace DA par l’habillage, l’agencement ou l’installation de machines communicantes est souvent perçu comme une contrainte. Pourtant, les gestionnaires qui ont réalisé ce type d’investissement lui reconnaissent des atouts.
Génératrice de bien-être et de cohésion sociale, la pause café joue un rôle stratégique au sein de l’entreprise. Les salariés français y sont particulièrement attachés. Nespresso Business Solutions vient de révéler les résultats d’une enquête menée avec l’Ifop qui montre que 43 % des employés la jugent « indispensable » et 41 % « importante ». Pour la très grande majorité d’entre eux, cette parenthèse dans la journée de travail est un moyen d’optimiser leurs capacités physiques et intellectuelles. Ainsi « reboostés », ils gagnent en efficacité professionnelle. La pause café est donc loin d’être une perte de temps nuisible à la productivité. Bien au contraire. Favorisant les rencontres et les échanges, elle est même perçue comme un bon moyen d’apaiser les tensions et de régler les conflits pour 2 salariés sur 3. Ces résultats sont également relevés par l’étude sur « le rôle sociétal de la pause café » menée par Mondelez International avec l’institut CHD. Celle-ci révèle que 70 % des salariés consomment du café au travail et qu’ils effectuent au moins deux pauses dans la journée, y consacrant 17 minutes en moyenne. Revigorant et convivial, ce moment de détente est crucial pour les employés. « La pause café permet de se nourrir, de se ressourcer psychologiquement et d’échanger de manière informelle avec les collègues. Sa dimension bien-être est de mieux en mieux prise en compte par les entreprises qui ont compris qu’elles pouvaient en être bénéficiaires », explique Marie-Laure Mitaux-Maurouard, responsable Vending et OCS de Mondelez France Hors Domicile. Plaidant en faveur d’espaces conviviaux au sein des entreprises, le groupe se positionne comme un pourvoyeur d’idées pour ses clients gestionnaires. « Nous pouvons les accompagner lors des dossiers d’appel d’offres. Grâce au savoir-faire des agences qui travaillent sur nos marques et aux études que nous réalisons, nous sommes à même de leur proposer des pistes créatives pour valoriser et mettre en scène les espaces de pause en entreprises ».
Fédérer les salariés
L’automate étant la première solution « café » proposée en entreprise, les gestionnaires sont en effet amenés à répondre à des demandes émanant de PME ou de grands comptes. Ces demandes portent le plus souvent sur l’habillage décoratif, mais aussi sur l’agencement complet d’une salle de pause. Il s’agit avant tout de rendre l’espace agréable et confortable. « Il doit être en rupture, au moins visuelle, avec l’espace de travail pour que le salarié ait réellement l’impression de pénétrer dans un lieu où il pourra décompresser. La salle de pause doit avoir un sens qui passe par une ambiance. Quand on entre dans un espace où sont simplement posées deux machines, on reste dans la fonctionnalité », estime Sandrine Chopin, directrice de projets de l’agence de design Idoine. Pour sa part, Marie-Laure Mitaux-Maurouard insiste sur la nécessité de créer un univers convivial : « Le salarié doit se sentir bien, comme chez lui. On peut imaginer par exemple d’intégrer du mobilier Ikéa ou Habitat pour qu’il retrouve la même ambiance qu’à la maison », préconise-t-elle. L’espace pause idéal ? Aux dires des professionnels, il doit être lumineux, propre, pratique, avec une décoration sobre, du mobilier fonctionnel favorisant les échanges en permettant de se retrouver en petits groupes, et des machines (automates, fontaine à eau, four à micro-ondes selon la place disponible et le budget) disposées de façon à faciliter les flux. Il traduit l’attention que l’entreprise accorde au bien-être de ses salariés. Pour le gestionnaire, c’est le moyen de se démarquer par une prestation qualitative.
Créativité et personnalisation
« Sur le plan du design, le gestionnaire ne doit pas hésiter à sortir des sentiers battus. Dans nos projets, nous travaillons sur des finitions laquées, plus valorisantes que le hêtre ou le bois cérusé, trop courantes. Nous utilisons également le stratimage à l’effet très impactant », explique Lionel Dard, le gérant de la société d’agencement Socreha. Cette technologie brevetée permet d’intégrer la photo de son choix sur la face visible d’un bois stratifié. Une fois verni, le stratimage est anti-rayures et anti-graffitis. Socreha se montre également très attentif à ce que l’agencement ne gêne pas l’exploitation des automates. « Nos clients sont très sensibles au fait qu’on puisse leur soumettre les projets sous forme d’images de synthèse 3D. Les visuels donnent une idée précise du rendu final. Ils permettent de travailler étape par étape jusqu’à acceptation définitive », indique Jérôme Savart, responsable d’exploitation de la société de gestion Distaub dans l’Allier.
Au-delà des critères esthétiques, les demandes des décideurs portent sur la personnalisation. « Le plus important est de veiller à ce que l’agencement soit cohérent avec les valeurs portées par l’entreprise. Si elle est fortement engagée dans une démarche de développement durable par exemple, cela doit se voir », souligne Nataly Rouyer, responsable commerciale et communication de France Blindage Habillage. Cela est d’autant plus vrai pour les structures qui reçoivent des visiteurs extérieurs avec des DA placés dans une salle d’accueil. Celle-ci doit véhiculer l’image de marque de la société. La reprise du logo de l’entreprise ou des éléments de sa charte graphique dans l’habillage participe à cette reconnaissance.