L’étude Roamler a interrogé plus de 5 500 personnes en Italie, en France, en Espagne, au Royaume Uni, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne afin de dresser le paysage de la vision qu’a cette population de la restauration rapide.
Si aux Etats-Unis plus de la moitié des consommateurs préfèrent snacker au lieu de prendre un repas classique, ça n’est pas (encore) le cas sur le vieux continent. Les Européens ne consomment pas sur-le-pouce à la même fréquence : ainsi, ce sont seulement 18 % d’entre eux qui snackent « régulièrement », tandis que 40 %, la majorité, déclare utiliser « parfois » cette solution de repas. Cependant, les comportements en Europe s’alignent sur les tendances internationales, avec quelques particularités.
Un discours et des pratiques qui diffèrent
La restauration rapide est passée globalement dans les moeurs, même si elle continue de charrier une image liée à des produits de mauvaise qualité nutritionnelle. Ainsi, 73 % des Européens pensent que le fast food n’est « pas sain », 40 % que c’est « trop gras », et 36 % estiment que les aliments sont « fortement transformés ». De plus, 40 % d’entre eux préfèrent la cuisine « maison ». Une grande partie déclare avoir une consommation faible (moins d’une fois par mois, 31 %), suivie par des consommateurs plus réguliers (une fois par mois, 19 %). Les Britanniques sont les adeptes les plus assidus, puisque 34 % consomment dans un fast food au moins une fois par semaine, comme 27 % des Français. Il est alors étonnant de constater que les personnes ayant déclaré qu’elles choisissaient du fast food une à plusieurs fois par semaine sont tout de même 65 % à vouloir se nourrir plus sainement. Ce dernier constat est contrebalancé par un résultat de l’étude stipulant que pour 84 % des sondés, le choix numéro 1 reste le burger, suivi des frites (82 %) et des boissons non alcoolisées qui les accompagnent. Les produits généralement plus sains comme les salades ou les spécialités végétariennes sont favorites seulement dans 12 % et 8 % des cas. L’américanisation des goûts domine. Ainsi, parmi les trois enseignes de fast food les plus populaires, on retrouve sans surprise McDonald’s en tête, tandis que Burger King et KFC se disputent la deuxième place. Autres noms d’enseignes cités après ce top 3 : Subway, Greggs, Pizza Hut et Old Wild West. Cela s’explique sans doute en raison du rapport quantité/prix satisfaisant de l’offre que proposent ces chaînes de restauration rapide. D’après l’étude Roamler, le prix et la publicité constituent en effet les premiers critères influençant la décision d’achat (pour 61 % des interrogés), puis la rapidité de service (56 %) et enfin la qualité des aliments (47 %). En termes de « vision » pourtant, la moitié des consommateurs de fast food choisissent cette option pour son goût, mais aussi parce qu’elle s’avère pratique en cas de déplacement (45 %), sans oublier de mentionner qu’elle représente un « plaisir occasionnel » pour 42 % des interrogés. Malgré le fait que 41 % des Européens estiment que la qualité des ingrédients est « très importante », 67 % ne vérifient pas les ingrédients des produits consommés en fast food (étiquettes et/ou emballages), contre 13 % qui le font systématiquement. Côté calories, leur nombre fait l’objet de l’attention particulière de 14 % des sondés. Tiraillés entre des critères de prix, de rapidité et de gourmandise, et une envie de manger plus sainement, les Européens sont tout de même séduits par les alternatives plus « saines » que proposent les chaînes de restauration rapide. Ils sont ainsi 32 % à déjà avoir testé des produits sans viande, surtout les Britanniques, précurseurs en la matière (44 %). L’élan de premiumisation qui touche l’univers du Snacking, notamment en termes de qualité nutritionnelle des produits, permet de donner naissance à des alternatives qui réconcilient les envies de fraîcheur, de transparence avec la gourmandise, caractéristique de ce marché… d’impulsion !