C’est pendant son DUT que Corentin Ulrich, le fondateur de Ma Mie Vending, a eu l’idée de révolutionner la restauration automatique en observant et en analysant les besoins des étudiants. De fil en aiguille, le projet est devenu réalité à la Burgundy School of Business (BSB) de Dijon, avant d’essaimer en Rhône-Alpes
Corentin Ulrich a démarré son projet pendant ses études en DUT. A la fin de son cursus, alors que son projet avait été primé, il a eu le choix entre le concrétiser en créant son entreprise ou poursuivre ses études à la BSB, option qu’il choisira car elle lui permettait d’intégrer un incubateur et partant, de rencontrer des investisseurs.
Un business-model très astucieux
Le fait que Corentin Ulrich ne soit pas un professionnel de la DA lui a certainement permis de partir d’une feuille totalement blanche et d’imaginer sa prestation de bout en bout sans préjugés. La machine, fabriquée sur mesure à partir d’un cahier des charges qu’il a écrit, se compose d’un module de commande avec un écran tactile de grande dimension et d’une zone de distribution des produits. Là où cela devient malin, c’est que Ma Mie Vending se positionne en intermédiaire entre des fournisseurs de proximité sélectionnés (traiteurs, boulangers, restaurateurs…) qui exposent leurs produits dans l’automate et les élèves de l’Ecole. La société prélève sa marge sur les produits vendus et les invendus sont à la charge du fournisseur partenaire. Une disposition quelque peu théorique car chaque jour, les 50 produits que contient la machine sont vendus. La logistique est un enjeu majeur du système. Tous les jours, les produits frais sont collectés auprès des fournisseurs et transportés sur place au moyen d’un tricycle, écologie oblige, puis c’est un étudiant du BDE qui approvisionne le DA, ce qui induit des frais de main d’oeuvre réduits.
Une gamme très adaptée
Les étudiants constituant majoritairement la clientèle, la gamme doit refléter impérativement leur mode de vie. Elle est donc composée d’une part de produits frais de restauration et d’autre part d’une variété de produits de snacking sains, originaux et français. Et bien sûr, de boissons fraîches. Tous les produits frais sont fabriqués le matin même de la livraison : sandwiches et pans bagnats, plats traiteur, dont de la cuisine asiatique, des salades, des burgers et même des Poke Bowl ! Parallèlement, Ma Mie Vending propose d’autres produits à tendance « healthy », secs, souvent bio, en circuit court. Ainsi, on trouve à la gamme des fruits déshydratés que l’on réhydrate pour les consommer ou des pétales de fruits et de légumes, entre autres. Autre paramètre de sélection des produits inscrits à la gamme : le prix. Pour Corentin Ulrich, « il existe un prix plafond, que nous avons testé. Au-delà de 7 €, les ventes sont vraiment freinées, nous devons donc rester en-deçà faute de quoi la sanction tombe ! ».
La gamme est aussi évolutive car il s’agit de répondre parfaitement et en permanence aux attentes. Dans cette optique, des sushis – très attendus selon notre interlocuteur – feront leur entrée dans la machine dès janvier 2020. Et dans quelques semaines, la page Facebook de Ma Mie Vending permettra aux étudiants d’exprimer leurs souhaits en votant pour des propositions de plats et ceux qui auront obtenu la majorité figureront à l’assortiment du mois suivant. De plus, une application est prévue, permettant de commander directement son plat.
Un avenir assuré
Financé par des investisseurs dès sa sortie de BSB, Corentin Ulrich est relativement serein quant à l’avenir de son entreprise. Conscient que son business-model a été élaboré pour une population estudiantine, la croissance s’opérera, pour l’instant, dans des Ecoles du même type et il n’est pas encore question de développer un autre modèle pour les entreprises. « Nous ne sommes pas pressés,