Œuvrer au développement d’un café de qualité accessible à tous, c’est l’objectif du Comité Français du Café (CFC). Sa déléguée générale, Eglantine Lhoir, nous explique comment.
En quelques années, le CFC a sensiblement renforcé ses actions, aussi bien en direction du grand public que des professionnels. Quel est votre objectif ?
Notre mission est d’assurer la promotion de la torréfaction traditionnelle et de participer à l’animation de la filière des cafés de spécialité. Le CFC est la plus ancienne et la plus importante association professionnelle réunissant des torréfacteurs français se livrant au commerce de café de qualité via leur boutique ou en fournissant les acteurs du CHR et de la distribution automatique. Nous comptons à ce jour 250 membres répartis dans tout le territoire, soit environ un tiers des torréfacteurs. Et ce chiffre est en constante augmentation : 30 % d’adhérents supplémentaires nous ont rejoints ces cinq dernières années. L’une de nos priorités est de les accompagner dans l’évolution de leur métier en leur transmettant toutes les informations qui les concernent, au niveau social ou réglementaire notamment, et en ayant un rôle de veille sur l’actualité de l’univers du café en France et dans le monde. Parallèlement, nous leur fournissons des brochures afin qu’ils puissent communiquer auprès de leur clientèle sur les spécificités de leur activité. Au-delà, nous menons des actions qui, en effet, vont en s’amplifiant.
Vous avez organisé les 18 et 19 mars derniers la 3e édition des Journées du Café. Pour la première fois, des torréfacteurs non adhérents au CFC pouvaient participer, pourquoi ?
L’objectif de ces journées portes ouvertes, menée en partenariat avec De’Longhi, est de mieux faire connaître le métier de torréfacteur au grand public. Le fait d’élargir l’événement à des non adhérents a permis d’avoir un impact encore plus important au niveau national. Quelque 300 torréfacteurs ont ouvert leurs portes et proposé de nombreuses animations, notamment des dégustations de café, des ateliers d’initiation à la torréfaction ou encore des démonstrations de latte art. Nous travaillons actuellement à la mise en place avant l’été d’une autre manifestation destinée là encore à inciter le grand public à aller à la rencontre des torréfacteurs. Il est encore un peu tôt pour en parler. Une fois de plus, l’objectif est de faciliter l’accès des consommateurs au café de qualité en les familiarisant avec le métier d’artisan torréfacteur. C’est dans cette même logique que nous avons également créé le site lestorrefacteurs.fr relayé par Facebook et Twitter. Cet outil à visée pédagogique est une mine d’informations sur le grain, les terroirs, les machines, les innovations et les événements organisés autour du café. Grâce à un système de géolocalisation, l’internaute peut trouver l’adresse du torréfacteur le plus proche du lieu où il se trouve. Plus de 150 de nos adhérents sont répertoriés. La base de données est mise à jour régulièrement et enrichie progressivement d’adresses de cafés, hôtels, restaurants et professionnels se fournissant chez ces torréfacteurs.
Une autre de vos actions phares concerne l’organisation des Rencontres de la torréfaction française. Quand aura lieu le prochain rendez-vous ?
La 31e édition se tiendra les 18 et 19 septembre 2016 au Parc des Expositions de Nantes. Ces rencontres sont le rendez-vous annuel de la profession. C’est le seul salon en France qui permet aux torréfacteurs de rencontrer leurs fournisseurs habituels ou d’en découvrir de nouveaux. Plus d’une centaine d’exposants (importateurs de café, fabricants de machines ou de moulin à café, sociétés d’emballages…) seront présents. L’année dernière, nous avons accueilli environ un millier de visiteurs. Deux événements majeurs ponctueront la manifestation. Depuis sept ans en effet, nous organisons le concours du meilleur torréfacteur de France. Ce titre, qui valorise le savoir-faire des gagnants, leur permet d’obtenir une meilleure reconnaissance de leurs pairs. Se déroulera également le concours du Meilleur Mélange pour Expresso de France. Ces récompenses ne sont pas seulement honorifiques. Elles se sont concrétisées, selon les dires des précédents gagnants, par une augmentation de leur chiffre d’affaires de 25 à 30 %.