A l’occasion des Assemblées générales ordinaire et extraordinaire de NAVSA le 18 septembre dernier, retour avec Yoann Chuffart, Délégué Général, sur les principaux temps forts, avec comme fil rouge la réélection de Pierre Albrieux à la fonction de Président de la Fédération.
Même condensées, et avec seulement 40 personnes présentes et 80 personnes représentées, les Assemblées Générales se sont bel et bien tenues dans un contexte particulier et avec un Président qui n’a pas hésité à exprimer sa déception face à la faible mobilisation. « Sur 247 adhérents que compte la Fédération, une quarantaine seulement ont répondu présent, alors qu’il s’agit d’un événement unique annuel. Cette année, nous avions choisi de convier en plus les non-adhérents, qui ne se sont pas plus mobilisés que les adhérents. Même si nous sommes conscients des difficultés que toutes les entreprises affrontent en ce moment, nous pouvons le déplorer, d’autant qu’au vu du contexte exceptionnel dans lequel nous évoluons depuis mars, nous pensions déroger à la loi d’airain des organisations professionnelles qui luttent toutes pour mobiliser leurs adhérents », résume Yoann Chuffart. Pour faire face au manque de mobilisation de la profession, voire à un certain désinvestissement de celle-ci au niveau fédéral, les statuts de NAVSA ont été revus en profondeur.
Réélection de Pierre Albrieux et réforme des statuts
Tout d’abord, Pierre Albrieux a été reconduit dans ses fonctions de Président de NAVSA pour trois ans et non plus deux, puisque la première réforme concerne la durée des mandats qui passe donc, pour tous les administrateurs, à 3 ans, assortie de la possibilité d’élire jusqu’à deux vice-Présidents pour épauler le Président : à ces fonctions, ce sont Florent Moreau (PLANETE DA) et Alessandro Rampoldi (IVS Group France) qui ont été élus. Etienne Patouillet (Ets Patouillet) a quant à lui été réélu à la fonction de trésorier. Autre réforme d’importance, la révision des modalités de vote en Assemblée Générale : désormais, ne s’appliquera plus la règle du « 1 homme, 1 voix » mais un système de vote à la proportionnelle : « Chaque entreprise aura un nombre de voix proportionnel à la part de son chiffre d’affaires en Distribution Automatique rapporté au chiffre d’affaires global du collège (1) auquel elle appartient. Il s’agit d’une mesure de justice électorale ; ce système équitable – et non égalitaire – permettra à chaque entreprise d’avoir un poids de vote correspondant à son poids dans la profession ». La Fédération ferait-elle le jeu des « gros » ? « En aucun cas, les « gros » ne pourront constituer ensemble une majorité. Cette mesure va même rééquilibrer le vote en rendant nécessaire les alliances, puisque une entreprise « moyenne » pourra peser à elle seule 3, 4 ou 5 voix. Suivant la même idée, la proportionnelle permet d’éviter les « faiseurs de roi » – contrairement à la règle « 1 homme – 1 voix » qui donne toute latitude aux alliances de fait – et garantit ainsi l’équilibre des pouvoirs au sein de l’organisation qui n’a pas vocation à tomber « aux mains » de quelque groupe que ce soit ». Troisième changement, le vote devient obligatoire en Assemblée Générale ; autrement dit, chaque adhérent devra soit pendre part au vote directement, soit voter par procuration : « Sinon, tout adhérent s’exposera à des sanctions : la première année, un simple rappel aux statuts, la deuxième année une majoration de la cotisation de + 20 %, la troisième une majoration de + 30 %, avant d’être exclu de la Fédération la quatrième année ».
NAVSA devient la Fédération nationale de Vente et de Services Automatiques…
Désormais NAVSA désigne une Fédération et non plus une Chambre syndicale comme c’était le cas depuis sa création en 1954. « Nous gardons le même acronyme, mais le terme de Fédération est plus conforme à nos missions de représentation des intérêts collectifs de la profession auprès des pouvoirs publics ».
… et se pare d’un nouveau logo
La nouvelle fédération a aussi souhaité moderniser son identité visuelle en changeant de logo pour être plus immédiatement compréhensible par ses interlocuteurs : désormais un distributeur automatique et une tasse de café apparaissent dans le logo.
Nouveaux entrants
A noter : trois nouveaux entrants au sein du conseil d’administration de la Fédération. Aux côtés de Laurent Bourbon (Nestlé Professional France) et de Fabrice Havard (Mondelez France), Ludovic Delegrange (Flo Vending) fait son entrée dans le collège des fabricants de produits et services associés. Nouveau venu aussi, cette fois au sein du collège des gestionnaires : Philippe Vouillaume, pour MB Distribution, entreprise installée dans le Grand-Est. Dernier nouveau venu au Conseil, Jean-François Suteau (SANDENVENDO GmbH) siègera au sein du collège des fabricants de matériel.
Discours du Président
Si les Assemblées Générales portaient bien sur l’année 2019, Pierre Albrieux a souhaité faire réaliser un court film pour présenter l’« Annus Horribilis » 2020. Il a aussi appelé ses confrères et consoeurs gestionnaires à la vigilance et au réalisme, en leur demandant d’anticiper une baisse notable de leur chiffre d’affaires, qui aujourd’hui ne fait de doute pour personne, dans l’année à venir. En tant que chef d’entreprise (Alfragest), il s‘inscrit en faux contre l’optimisme de certains, en appelle à la prudence et à la responsabilité. « Il est urgent de valoriser notre savoir-faire », a-t-il affirmé, « les acteurs du secteur doivent pouvoir évoluer dans un environnement économique sain, et il en va de notre responsabilité à chacun ». « Soyons moins modestes et plus fiers », a-t-il aussi déclaré à l’attention des gestionnaires afin que ceux-ci se donnent les moyens de traverser cette crise. Enfin, Pierre Albrieux a appelé l’ensemble des acteurs du secteur à « bâtir la DA de demain, une DA plus qualitative, plus connectée et plus responsable », une manière de rappeler aussi qu’il appartient à chaque chef d’entreprise de prendre ses responsabilités et de tirer les conséquences de cette crise.
Bilan 2019
Enfin, la séance s’est achevée par un bilan très synthétique de l’année 2019 marqué par trois crises : celle de la malbouffe (2), la première crise du gobelet avec l’annonce du décret « EGALIM » (3), puis la seconde crise du gobelet avec l’examen au Parlement de la loi « Anti-Gaspillage et pour une Economie Circulaire » (4). « Il s’agissait de rappeler tout ce que la Fédération avait fait, ce qu’elle a obtenu, mais aussi ce qu’elle n’a pas réussi à obtenir – tout en rappelant que l’on n’a pas perdu certaines batailles sans s’être battus jusqu’au bout ».