Il s’agit, devant la demande croissante, de protéger la ressource en accompagnant son développement et sa production. Le Comité Européen de Normalisation, en parallèle avec l’Organisation Internationale de Normalisation, a annoncé en septembre dernier qu’un cap allait être franchi.
14 millions de fermiers et d’ouvriers travaillent à la culture du cacao dans le monde et ce, presqu’exclusivement, pour répondre à la demande des consommateurs des pays développés. Or, cette culture se concentre dans des pays proches de l’Equateur et la plupart des exploitations sont de très petite taille, avec un quotidien difficile, le travail dur et les bénéfices particulièrement maigres. La rentabilité économique reste un défi pour les fermiers. A l’initiative du Danemark et portée par les pays européens rejoints par les pays producteurs, la norme ISO 34101 a pour but d’établir un plan de développement agricole dynamique, à l’aide d’une approche par étape. Elle reviendra sur le système de management, les critères de durabilité, la traçabilité et l’évaluation de la conformité. Ce projet rentre aujourd’hui dans sa phase finale et est soumis à enquête publique jusqu’au 18 novembre. La nouvelle norme cacao durable constituera un référentiel pour tous les acteurs de la filière, des cultivateurs aux acheteurs, et à d’autres organisations actives dans le secteur. Elle tend à définir la mise en oeuvre de bonnes pratiques agricoles, la protection de l’environnement et l’amélioration des conditions sociales et des moyens de subsistance des fermiers et producteurs. L’un des objectifs est notamment de susciter l’intérêt des jeunes cultivateurs, l’âge moyen de leurs aînés ayant progressé rapidement au cours des dernières décennies dans les principales régions productrices.
Consommateurs et acteurs de la filière, tous concernés
Producteurs, transformateurs, artisans, associations de consommateurs, ONG et organismes scientifiques, tous les acteurs de la filière participent à l’élaboration de cette nouvelle norme. Comportant de forts enjeux environnementaux et éthiques, le cacao dispose en outre d’un très fort potentiel de sensibilisation du grand public aux enjeux du commerce équitable.