Pour y parvenir, le tri et la consigne ont été soumis aux consommateurs qui ont donné leur avis à propos de ces types de collecte. Epineux, le débat reste ouvert.
Alors qu’aujourd’hui 7 canettes sur 10 sont recyclées en France, le déploiement du logo « Métal recyclable à l’infini » répond à l’objectif des professionnels de la boîte boisson de développer davantage le recyclage quel que soit le modèle de collecte choisi pour les années à venir. Entre le tri et la consigne, le GIE La Boîte Boisson a sondé l’opinion des Français pour savoir ce qu’ils en pensent. Les enquêtes menées par l’Institut CSA montrent que le tri est bien ancré dans les habitudes des consommateurs tandis que la consigne est davantage considérée comme une contrainte.
Le tri est jugé efficace
Le tri des déchets ménagers est un geste écologique pratiqué « systématiquement ou presque » par 83 % des personnes interrogées, devant la réduction des consommations d’électricité (63 %) et d’eau (59 %). Dans le même temps, un tiers des sondés déclare réduire les déchets et la consommation d’emballages, et à composter leurs déchets organiques. Ensuite, pour améliorer le recyclage, le tri est jugé le moyen le plus efficace pour 39 % des répondants, devant la consigne avec caution (36 %) ou solidaire (25 %). En effet, les trois quarts des personnes interrogées considèrent que le tri s’intègre dans le quotidien (contre 35 % pour la consigne avec caution et 42 % pour la consigne solidaire. Par ailleurs, 7 Français sur 10 pensent que le tri est mieux placé pour recycler un grand nombre d’emballages (contre 57 % pour la consigne). Enfin, le tri n’est jugé contraignant que pour 18 % des sondés quand la consigne est ainsi qualifiée pour 48 % (avec caution) et 33 % (solidaire) d’entre eux.
« Oui mais » à la consigne
Alors que ce système est connu par 88 % des Français, l’évocation de la consigne avec caution inspire certaines craintes. Elles sont notamment liées au stockage des emballages (66 %), au coût supplémentaire généré lors de l’achat (28 %) et à leur retour au point de collecte (27 % au total et 36 % en région parisienne). « Le coût supplémentaire généré à l’achat est un vrai point négatif », consent Sylvain Jungfer, le délégué général du GIE La Boîte Boisson estimant que « même si l’argent est récupéré, l’avance tarifaire est critiquée et les modalités de remboursement semblent encore mal définies ». Du coup, l’image spontanée positive dont bénéficie la consigne s’estompe au fur et à mesure des explications.
Quelles solutions ?
Forts de ces observations, les professionnels de la canette préconisent une amélioration du système actuel de tri comportant davantage d’informations sur les bonnes pratiques à adopter, l’accélération de l’extension et de la simplification des consignes de tri, le développement de la collecte hors domicile à laquelle ils contribuent activement par l’intermédiaire du programme « Chaque Canette Compte ». En cas d’adoption de la consigne, ils évoquent plusieurs mesures destinées à faciliter son appropriation par les consommateurs.